Temps gris sur la capitale. Au loin, la tour Eiffel disparaissait, la tête dans les nuages. Après un petit déjeuner frugal, @Aude Froid
nous a gentiment remercié de notre hospitalité. Comme Olivier dormait encore, elle nous confia le soin de l'embrasser pour elle. Visiblement, elle avait hâte de rejoindre les siens. Nous avons décidé de nous revoir prochainement. Et, après un petit signe amical, disparu dans l'escalier.
Véronique prit une douche... J'allai réveiller le petit, qui dormait le pouce dans la bouche. C'était nouveau, car il avait perdu cette habitude depuis bien longtemps.... Cela me laissa songeur. Je le laissai émerger, et allai à la cuisine lui préparer un cacao.... Sauf qu'il n'y avait plus de lait, dans le réfrigérateur, ni dans la réserve. je jurai intérieurement... Si cette situation s'éternisait, nous allions rapidement tomber à court de provision....
Ce fut le téléphone qui me sorti de mes pensées...
C'était Sandrine. Mon coeur bondit de joie et de soulagement.... Tout allait bien. Elle s'était fâchée avec mon père, et voulait laisser passer un peu de temps. Elle n'était pas à la rue, grâce à une amie qui l'hébergeait. Les cours à la fac étaient suspendus, et elle restait évasive sur ses activités. Je fus heureux de l'entendre, et une bouffée de tendresse me monta aux yeux.... Je pourrais faire état de son appel aux parents. Cela les soulagerait également..... Elle me quitta, en me promettant de m'appeler régulièrement, et aussi en cas de besoin. On était à 500 km l'un de l'autre, mais, pour moi, qu'est-ce que 500 km......? A condition, me dis-je, de prendre un peu de carburant, la voiture étant presque à sec.... Lait, carburant, ce n'était sans doute que le début d'un longue liste... Olivier, toujours en pyjama, se frottait les yeux... Puis, il me regarda avec un petit sourire, et lâcha :"J'ai faim, papa...!"